lundi 28 juin 2010

Un dernier courrier d'Espagne (lettre du 23 juin 2010)

Mercredi 23 juin 2010. Santiago

Stop à Santiago, ville magnifique pour ses monuments et ses vieilles pierres, mais vite insupportable avec ses pèlerins, vrais ou faux.
En tout cas faire Compostelle est un acte majeur pour tout espagnol semble t-il. Depuis Burgos les espagnols étaient nombreux, à pied et à vélo ; la plupart sont sympathiques et dialoguent. Depuis la dernière étape à Portomarin, ce sont des cohortes d’espagnols qui marchent avec un responsable, véritable centurion gérant son groupe. Souvent ce sont des lycéens et collégiens qui avancent ensemble.
Des voitures suiveuses (que je déplore) sont partout ; des pauses café , et boissons sont même en place à certains endroits. Et pas de sacs sur les dos ; cela donne une impression bizare de cette fin de chemin. Là je me réjouis d’être à vélo.
Et durant ces huit étapes sur le Camino Frances, l’accueil en albergue privés ou municipaux a toujours été très correct avec une mention pour l’albergue de Burgos, tout neuf et situé à proximité de la cathédrale et du centre historique de la ville. Idem pour Astorga, albergue tenu par des hospitaliers allemands et tout y est clean et bien organisé. Internet est gratuit. Les hospitaliers sont très sympathiques, néanmoins l’ordre et la rigueur sont au programme.

Et ce qui est fantastique, ce sont les personnes très différentes rencontrées et leur motivation pour avancer vers le but qui est Santiago. Croyant ou non, le pèlerin marcheur ou cycliste y est attiré, aspiré. Il transcende ses douleurs, ses bobos aux pieds. D’ailleurs à Portomarin, le matin, l’albergue ressemblait à une infirmerie. Il est été possible de prévoir une consultation pour le Dr Hoog podologue à Mulhouse.
Quel spectacle pour le cycliste, de voir défiler tous ces piétons qui avançaient clopin clopan par centaine, déhanchés pour certains, sautillants et comme marchant sur des œufs ou sur un tapis de fakir pour d’autres encore. Et hier tous se propulsaient ver le graal. Bien sur ces propos concernent les pèlerins qui viennent de lin, de chez eux, ou au moins de St Jean Pied de Port ou Pampelune, voir Burgos. Pour les pérégrinos des 100 derniers kilomètres (distance minimale à parcourir pour obtenir la Compostella à Santiago) la marche s’apparente plus à une retraite aux flambeaux ou à une promenade.
Je viens de recevoir un appel téléphonique de Mme LAB directrice du FJT de La Trémouille à Dijon pour me féliciter.
Je tiens ici à la remercier ainsi que Béatrice pour leur gentillesse et leur prévoyance. Je pense aussi au coup de fil pour mon anniversaire. Dijon entre autres pour ces raisons, fut une belle étape pour moi.

Et bientôt Fisterra.

Pierre


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