mercredi 23 juin 2010

Résumé étapes 22 et 23 - Sahagun - Astorga - La Portela de Valcarce

Samedi 19 juin 2010 22ème étape – Sahagun – Astorga - 103 km
Dimanche 20 juin 2010 23ème étape -Astorga - La Portela de Valcarce - 96 km

Cela fait 5 jours et 521 km de Camino avalés. Le temps est au beau fixe depuis 3 jours, mais frais le matin (7°c aujourd’hui) vu l’altitude. Après mes déboires sur le Camino vers Najera, je retente avec succès une incursion sur ce foutu chemin entre Carrion de los Condes et Mansilla de las Mulas (souvenez vous les amis de la soirée festive dans cette cité avec le chef de cœur Jean Paul).Le fait d’emprunter le Camino me fait gagner 5 km et me donne l’idée de repartir une autre année en VTT, mais pas seul.
Quelques remarques sur les villages traversés. Ce sont surtout des personnes âgées qui y habitent et que l’on y voit; les jeunes sont sans doute au boulot dans la ville voisine. L’habitat est sommaire, parfois en terre, mais très souvent en brique. Et le revêtement des rues est parfois en si mauvais état que l’on croirait qu’il n’y en a pas.Hier au gîte, je rencontre les premiers blessés du chemin, surtout des tendinites et un italien qui est venu de chez lui en Italie à Lourdes en vélo, puis de Lourdes à Santiago à pied. Il n’est pas arrivé car il avance de 5 à 10 km par jour.Et puis ce matin, avant Bercianos, là ou les grands travaux continuent (ligne Tgv je crois), je double 3 avignonnais qui viennent de chez eux à pied par la voie d’Arles et Roncevaux. Ils ne portent rien, mais ont toutes les affaires dans des poussettes d’enfants. C’est un mode de transport original (voir photo). Ils ont le chemin dans le sang car ils en sont à leur 3ème édition.

Dimanche 20 juin 2010.
Je continue cette note depuis l’albergue de La Portela de Valcarce, au pied du O Cebreiro (une vingtaine de km de côte en perspective). Je viens d’appeler Laurent car il part dans une semaine à Pralognan la Vanoise observer les marmottes avec Colette, et les amis Guerin, Alain et Nicole.Laurent se souvient de la jolie serveuse au sourire enjôleur ; et bien elle est toujours à son poste. C’est un soleil permanent dans cette albergue. Aujourd’hui fut une belle étape, la petite route collait au plus près du Camino, les paysages étaient superbes et les rencontres intéressantes et surprenantes. A l’albergue de Rabanal del Camino, je reconnais P’tit Louis, il est avec son chien et dérige vers Santiago. Il est dopé et/ou intoxiqué à la bière. Je suis heureux de le revoir, mais peiné de constater son état de délabrement physique en 1 an. Il fait la manche pour avancer mais il reste digne. Quel malheur a du le frapper pour qu’il arrive à ce stade. Il vit vers Libourne et était bûcheron.Une autre rencontre et fortuite, c’est Isabelle et son âne Sherpa. Elle est de Nantes, bosse au Credit Mutuel et est en congés sabbatique. Elle est partie de Malons Et Elze, un petit bourg du Gard, pour un périple de 5 à 7 mois ; elle va à St Jacques et en reviendra ; elle aura achevé son pèlerinage en octobre. C’est une jeune femme charmante et très communicante. Elle fait chemin commun avec Claude un québécois depuis 15 jours.Enfin, toujours à Rabanal, 2 hollandais avec leur petite fille de 2 ans me font de la place à leur table. Ils sont jeunes et toniques, et font l’aller retour depuis la Hollande. St Jacques de Compostelle, via Barcelone en 5 mois. Ils sont partis le 31 mars de Hollande et vont pédaler au total 6000 km. Chapeau pour le challenge. Et ils sont organisés et chargés ; ils avancent de 50 km par jour environ et avec aisance. Et de plus en plus de cyclotouristes sacochards se retrouvent sur le chemin, notamment de jeunes espagnols qui voyagent en couple. Le coup de pédale de beaucoup de ces jeunes femmes me laisse pantois. L’une d’elle m’a d’ailleurs devancé dans la montée de la Cruz de Ferro.

Lundi 21 juin 2010 – 7h30
Je déjeune à La Portela de Valcarce et j’ai discuté avec mon voisin de dortoir qui est français (71 ans) et en forme. Il a beaucoup pratiqué le vélo et fait le chemin à pied depuis Léon. Il souffre d’une vilaine tendinite et avance cahin-caha. Par la fenêtre du bar je vois passer les cohortes de pèlerins. Plus Santiago approche, plus le flot des marcheurs et cyclo croit. Le temps est au bleu mais frais. Dans une ½ heure bien calé sur ma randonneuse, je commencerais l’ascension du col de O Cebreiro.
A plus tard les amis
Pierre

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