jeudi 1 juillet 2010

Commentaires étapes 28 à 30 de Santiago à Mimizan

Dimanche 27 juin 2010, 22h : Commentaires à propos des étapes 28 29 30

Etape 28 : Après la découverte de Cabo Fisterra la veille, ce vendredi 25 juin une journée cool et de repos s’impose puisque la logistique du retour vers Irun est réglée ; sachant que les 4 jours qui viennent les haltes se feront dans les hôtels, un délestage de 3 kg supplémentaires (duvet, vêtements, guides et docs) est une bonne idée qui facilitera les coups de pédale entre Irun et Nieul. Donc R.A.S, excepté le renvoi par inadvertance avec les guides, du billet de car Santiago – Irun ; cette bourde rendra la dernière nuit à Compostelle moins sereine que prévu.

Etape 29 : Santiago - Irun. Samedi 26 juin, dès 6 h je suis prêt pour me rendre à la station de bus afin de résoudre le problème du ticket de bus ; heureusement, ayant payé par carte bleue le 23 juin, la préposée effectue les recherches, retrouve la trace du paiement et me délivre un papier pour le chauffeur ; ouf ! Il reste à acheter le plastique à bulles et le ruban adhésif ad hoc au kiosque à journaux. En gagnant le quai par les escaliers avec le vélo, perte de l’emballage.
Mais le MAFI- MAFI veille sur le pèlerin, et Adélaïde, une charmante italienne, le récupère et m’aide pour l’emballage après avoir retiré la roue avant. Elle ne veut pas rater le bus et son vélo et ses affaires sont déjà prêts à l’embarquement. Elle a effectué le voyage à bicyclette de Saint Jean Pied de Port à Santiago en 11 jours et regagne la France avec le même bus. Il reste du temps et nous prenons le café con letche du matin (il est excellent en Espagne) et nous sympathisons. Adélaïde est Infirmière et a effectué le pèlerinage pour des motifs religieux. Décidemment, nous rencontrerons beaucoup d’infirmières sur le chemin et elles toutes agréables et serviables. Les 14 heures de voyages passeront ainsi plus facilement.
Le bus effectue le trajet du CAMINO DEL NORTE en sens inverse, excepté le détour par la COROGNE, et dessert successivement les grandes villes de la côte atlantique : OVIEDO, SANTANDER, BILBAO, SAN SEBASTIAN et IRUN ou à l’arrivée, vers 22 h 45, nous ne serons plus que 3 passagers, une espagnole, Adélaïde et moi. Nous nous retrouvons sur le quai près de la gare RENFE avec nos vélos et nos bagages ; Adélaïde qui désire regagner Saint Jean Pied de Port où elle a laissé sa voiture se renseigne pour rejoindre cette cité et recule car elle est à 60 km et le prix de la course est de 125 € la fait hésiter. Et malchance, à Irun, c’est la fête de la ville, les hôtels sont complets et les hébergements difficiles. Elle commence à déballer son vélo quand brusquement elle change d’avis et décide de gagner SJPP où elle laissé sa voiture. Elle paie ses 11 jours de pédalage et accuse la fatigue liée au stress, je suppose. Nous nous faisons la bise et je reste seul sur le bitume ; il est 23 h15 et l’inquiétude se sentir également : où vais-je passer la nuit ? Les policiers locaux patrouillent et je les interpelle, sympas, ils comprennent mon problème et celui qui parle français appelle son PC par la radio en demandant de téléphoner à l’Albergue d’Irun ; mais il est tard et elle est fermée ; du coup ils m’indiquent des pensions à proximité ; grâce à une dame qui déroge au circuit de sa promenade j’atterris dans la pension Marie CARMEN et dois hisser le vélo et les sacoches au 2ème étage par un escalier étroit, où le patron de la pension , un basque aux allures de Charles Vanel me demande 21 € pour la nuit. Je suis heureux et j’ai un toit.

Etape 30 : Irun - Mimizan. dimanche 27 juin, lever de bonne heure, prêt à 8 h pour trouver un bar ouvert car la faim me tenaille, n’ayant pas dîné la veille pour cause d’arrivée tardive. Après un petit déjeuner copieux, par un temps doux mais couvert, je gagne Hendaye située à 3 km et stoppe à la gare pour acheter une carte de la région et le monde afin de renouer au bar « le terminus » devant un café, avec les affaires franco françaises. Sortant du kiosque à Journaux, rencontre avec un cyclopèlerin de Bordeaux ; il arrive de Santiago par le bus de nuit et a effectué le pèlerinage depuis Pampelune mais il a zappé le O CEBREIRO, car il a 76 ans ; je suis admiratif et je le félicite. Une de ses jambes est couverte d’hématomes ; « cela n’est rien, me dit-il, j’ai fait une chute car mon vélo est mal équilibré et mon épaule est plus amochée ». Il rentre à Bordeaux en train.
Et dans le pays Basque, je pensais retrouver l’ami Henri CT qui réside à LARESSAURE et passer un jour ou deux chez lui, car nous avons un vécu professionnel et une vieille amitié nous lient, ayant travaillés tous deux dans le Pacifique. Il devait rentrer le 27 juin de Nouméa et il n’a pas répondu à mon message téléphonique ; j’en conclus qu’il a un contretemps et je décide de commencer la traversée des Landes en quittant Hendaye vers 10 h pour gagner Bidart, Biarritz, Anglet et Bayonne par la corniche. A 14 h stop à Capbreton pour une collation bien méritée.
Les routes des Landes sont belles et relativement sûres, j’emprunterai cependant pour des raisons de sécurité la piste cyclable entre Soustons et Léon, avec une arrivée tranquille vers 19 h 30 à MIMIZAN. Un coup de pub pour l’hôtel du centre « 1* » avec une soirée étape à 45 € (chambre, dîner et PDJ) ; il est situé au centre comme son nom l’indique, est accueillant, bien tenu et tout y est correct.
Demain, direction Arcachon et au-delà si possible ; je téléphone aux pèlerins Pierre et Germaine Loiselet, et Elisabeth DUTAUT ; ils font étape à Cajarc et sont heureux de leur cheminement malgré le mauvais temps, y compris de la neige dans l’Aubrac, me dit Pierre.
A plus tard les amis.
Pierre

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