vendredi 2 juillet 2010

Commentaires étapes 31 à 33 de Mimizan à Nieul le Dolent

Lundi 28 juin 2010, 22h : Commentaires à propos des étapes 31 32 33

Etape 31 : Mimizan – Lacanau (Le Moutchic) 128 km
Ce matin, la liaison avec l’Ami Pedro s’effectue par le téléphone car il n’y avait pas de point Internet à Mimizan ; il a fait un point sur la progression du cyclo sur les routes landaises. Vers 14 h10 j’arrive à Arcachon, dix minutes après le départ du ferry transbassin. Deux heures d’attente et cela car je me suis égaré sur une piste cyclable à Parentis en Born, un des hauts lieux de la production pétrolière hexagonale dans les années 0955 - 1960. J’avais des doutes et un cycliste m’indiqua la bonne piste avant que je n’aie roulé plus de 3 km. Du coup, arrêt à l’office du tourisme et achat de la carte des P.C., indispensable pour ne pas se perdre. Un jeune bordelais de 27 ans effectue le même achat et il se dirige vers Irun, avec sur son vélo, tout le barda du cyclotouriste. Nous échangeons des infos sur nos voyages respectifs. Il dit se limiter aux régions plates car il ya un an, il a voulu rallier Cahors à la Rochelle et il n’a jamais dépassé Périgueux.
Reprenant la route et les pistes, un peu avant Biscarosse, je double Marie et Claude et je les imagine canadiens, en repérant le drapeau sur le sac de Marie. En fait, Il s’agit des armoiries de la Savoie car nos deux randonneurs, lourdement chargés, ont quitté Megève le 5 avril dernier pour un tour de France dans le sens des aiguilles d’une montre, avec un retour au bercail en juin 2001, à raison d’une vingtaine de km parcourus chaque jour. Ils passeront aux Sables d’Olonne, puis ce sera la Bretagne, la Normandie et le Nord. Bravo à vous, Claude et Marie, et chapeau bas pour cette belle entreprise qui demande du courage et un esprit d’aventure. Mais que de souvenirs et d’anecdotes vous allez emmagasiner.
Ensuite avant la dune du Pyla, découverte du camping « les flots bleus » qui servit de cadre au film « Camping », puis arrivée à Arcachon, jolie station balnéaire. Sur le quai menant à la jetée Thiers point de départ du ferry, se trouvent les empreintes de pieds des navigateurs célèbrent dont celle d’Eric Tabarly (photo). 16 h traversée et arrivée à Cap Ferret ; il faut suivre l’unique route qui remonte vers Lège, heureusement avec des tronçons de piste cyclable. Et à Lège, le bonheur, une voie verte conduit jusqu’à Lacanau, soit 23 km sans une voiture parmi les pins avec un dénivelé égal à zéro, vu qu’il s’agit dune voie ferrée reconvertie. Mais comme il est 18 h, une habitante de Lège me déconseille de prendre cette voie car il n’aura personne en cas de pépin. J’emprunte malgré cet itinéraire et effectivement à part deux cyclistes dans les premiers km, je ne croiserai personne. A Lacanau village, surprise, il n’y a pas d’hôtel. Du coup il reste 6 km à effectuer pour rejoindre le seul hôtel de « Le Moutchic », au bord du lac de Lacanau ; le site est joli et bucolique à souhait, mais l’accueil par les deux femmes qui tiennent l’hôtel et le restaurant, juste aimable ; j’ai l’impression de déranger. Après palabres, je réussis malgré tout à loger ma monture dans le hall de l’hôtel. Pour le petit déjeuner du lendemain, c’est 7h ou 9 h ; j’opte pour 7 h, ce qui me permettra de rouler dès 8 h par une température douce et agréable, du moins je l’espère. L’hôtel ferme tôt, à 22 h, les quelques touristes et travailleurs présents, dont moi, sont dans leur chambre.
A demain Pierre

Etape 32 : Lacanau (Le Moutchic) - La Rochelle.155 km
Effectivement, dès 8 h, après avoir discuté de la meilleure route à prendre avec deux sympathiques jardiniers de la commune, je commence à rouler, en direction de HOURTIN, petite ville connue des anciens de la Marine Nationale qui y ont tous effectué un temps de formation ; stop et une photo de cette bourgade ; je croise une cyclotouriste avec bagages ; elle est canadienne de Vancouver et vient de terminer un séjour dans des fermes bio grâce à une ONG ou association bio ; le principe dit-elle est de travailler 4 ou 5 h par jour en échange du gîte et du couvert ; elle s’intéresse à la filière bio et n’est pas agronome mais informaticienne. En continuant vers le nord, la route mène à Vandays-Montalivet, bourg qui abrite deux grands centres naturistes, bien connus des adhérents de la FFN. Une halte casse croûte dans cette cité et la conversation s’engage avec ma voisine, elle demande d’où je viens et où je vais. Elle est bordelaise, fière de sa région et écologiste de toujours. Je lui confirme que pour moi il en est de même. Comme je n’ai plus de carte routière, elle me prête les siennes que je puisse m’orienter jusqu’à la pointe de Grave, point de départ du ferry pour Royan (20 minutes de traversée). Etant dans les délais, j’ai le ferry de 13 h 25 et à 14 h, je serai à Royan.
Il reste à avancer vers Rochefort ; par la D 733, la distance avoisine 30 km et le GPS indique 45 km via les petites routes ; pas d’hésitations, ce sera la D 733, mais avec beaucoup de véhicules y compris des camions. A signaler qu’il n’existe pas de piste cyclable entre Royan et Rochefort, alors que de Rochefort à la Rochelle, il y en a une. A Rochefort ville célèbre pour sa corderie royale, les hôtesses de l’office de tourisme, me renseignent bien sur la P.C. qui joue à cache avec la 4 voies et permet gagner La Rochelle sans stress et en sécurité ; ce sera chose faite vers 20 h car la piste est sûre mais l’on avance moins vite et je profite des points de vue et des paysages. Mais que cette journée fut longue et physiquement éprouvante du fait des km avalés et de la chaleur ; un repas rapide sur le port et au lit.

Etape 33 : La Rochelle – Nieul le Dolent 78 km
Ce mercredi matin, La sortie de la Rochelle s’effectue facilement, même si je tourne un peu dans la ville avant de trouver le bon itinéraire ; la ville est convertie au vélo depuis l’ère de Michel CREPEAU, ancien maire. Les voies cyclistes sont bien matérialisées et parfois il est même possible d’emprunter les couloirs de bus. Tout se passe bien et dans la matinée, je franchis la rivière nommée « le curé » et j’approche de la Vendée. Je passerai par Triaize, Grues, St Denis du Payré, puis Moutiers les Mauxfaits. Et à 13 h 45 retrouvailles avec Grâce et notre maison, heureux mais un peu fatigué.
A plus tard les amis pour les leçons tirées ou possibles de ce voyage cyclotouriste au long cours, tant du point de vue physique que moral et de la sécurité. Et j’oublie des points. Un topo sur les itinéraires cyclistes au long cours sera mis en ligne d’ici quelques jours. En effet, les villes, les départements font de notables efforts pour développer ou créer des pistes cyclables, dans le but de favoriser la pratique du vélo loisir. Mais en ce qui concerne les voyages à bicyclette, il rest bien des points noirs notamment avec les traversées de ville.
Voici la fin des commentaires d’un marcheur redevenu cycliste sacochard par obligation pour cause de tendinite persistante, qui ne s’est pas manifestée durant ces 33 jours. Comme quoi la marche et le vélo, tous deux bénéfiques pour la santé, ne font pas travailler le corps de la même façon. Un tableau des étapes effectives sera également mis sur le blog.

Pierre

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire